Virginie Caubert
Accompagnement de santé holistique à Aix-en-Diois
 
Pont de quart, 26150 Solaure-en-Diois
 

L’hygiénisme : Comment prendre soin de soi au quotidien ?


Nous avons tous une idée plus ou moins précise de ce qui nous fait du bien : manger sainement, se coucher relativement tôt, avoir une activité physique régulière, s’adonner à une pratique créative ou de loisir qui nous comble… Le fait-on pour autant ? Et si oui, dans quelle mesure ? Avec quelle conscience, quelle attention, quelle nécessité ?

 

Car le véritable enjeu de l’hygiène de vie, c’est la régularité, l’assiduité, la persévérance. Il est plus facile de prendre des mesures intenses en situation de crise, de faire une détox drastique de courte durée par exemple, que de maintenir des mesures d’hygiène quotidienne alors que ça ne va pas si mal et qu’il y a tellement d’autres sollicitations et injonctions. J’observe ainsi que parmi les conseils d’hygiène alimentaire que je peux proposer régulièrement, celui de mastiquer correctement, peut-être un des plus simple et accessible qui soit, est aussi l’un des plus difficile à mettre en place dans la durée.

 

C’est à la lecture d’un passage du livre « Méditer jour après jour » de Christophe André que ce paradoxe s’est à nouveau présenté à moi. L’analogie est tellement criante ! Christophe André écrit au sujet de la pratique régulière de la méditation, qui d’ailleurs constitue une des multiples possibilités de l’hygiénisme et peut tout à fait faire l’objet d’un programme d’hygiène vitale naturopathique : « si on le fait, cela ne se voit pas : on s’habitue vite à se sentir bien. Mais si on ne le fait pas, cela se voit ! Ou plutôt, cela se sent. »

 

L’hygiénisme :
un des 5 fondements de la naturopathie

Le terme dérive du grec Hygeia qui signifie la santé, lui-même issu de Hygiainein : « Se bien porter »; « qui prend soin de sa santé, la maintien bonne, intacte, entière ». En Grêce antique, la déesse Hygeia, ou Hygie / Hygée, fille du dieu de la médecine Asclépios, est la déesse de la santé, de la propreté et de l’hygiène. Elle représente la santé préservée et symbolise la médecine préventive.

L’hygiénisme, c’est la mise en pratique des principes de la naturopathie au quotidien, une hygiène vitale appliquée. C’est la base de la prévention de santé. C’est ce que j’appelle « un art de vivre en santé ».

 

L’hygiénisme repose sur les agents de santé naturelle : la lumière, l’air, l’eau, la terre, le mouvement, le repos, et sur l’attention portée à ce qui nourrit toutes les dimensions de son être : l’alimentation et l’hygiène corporelle, la libre circulation des émotions, les pensées créatrices, le sens et la conscience.

 

 

 

(Les autres fondements de la naturopathie sont le vitalisme : la philosophie de l’énergie vitale, l’humorisme : la science des humeurs et du milieu intérieur, le causalisme : la méthodologie de recherche de la cause première et l’holisme : l’approche globale).

Prendre soin de sa santé comme un jardinier

J’aime à dire que le naturopathe est le jardinier de la santé : il prend soin du terrain, la terre intérieure, pour la rendre fertile aux potentiels de l’Etre, pour que la vie s’y déploie dans toute sa puissance, son exubérance, sa créativité.

 

Mais quelque part, chacun est invité à devenir le jardinier de sa santé ; le naturopathe, en tant qu’éducateur de santé, ne peut être que l’incitateur, le facilitateur et le témoin, un « bon compagnon sur le chemin », selon la définition du thérapeute par Karlfried graf Dürckheim.

 

Le jardinier authentique prend soin : il arrose, apporte de l’engrais, donne de l’espace, taille. Il y consacre du temps et de l’attention. Et surtout, il prend soin avec amour, avec respect, avec patience.

L’hygiène de vie : une exigence

Je vais reprendre là encore les mots posés par Christophe André à propos de la pratique de la méditation car je trouve qu’ils s’appliquent à merveille à l’hygiène de vie plus globalement.

« L’entrainement de l’esprit est, enfin, une ascèse : derrière la simplicité de la pratique, se cache la difficulté de la régularité [comme pour la mastication]. Et il est aussi une école de patience : il faut toujours renoncer à un effet immédiat. Et d’humilité : la pratique n’est jamais une garantie. Ainsi, après l’enthousiasme des débuts, et le sentiment – parfois même les preuves palpables – que les exercices réguliers ont réduit notre fragilité psychique, nous voilà presque convaincus d’avoir fait des progrès, ce qui n’est pas faux ; et convaincus aussi que ces progrès sont stables et définitifs. Ce qui n’est pas vrai : nous allons rechuter. Ces « rechutes du pratiquant » sont la règle. Elles font partie du cheminement normal : après les succès et les enthousiasmes, tu retomberas. Sous l’effet de coups de colère, de spleen, d’inquiétude… Humiliant ? Seulement si tu as tiré fierté de tes progrès de méditant. Plus encore si tu as paradé, en affichant ta pratique, en la vantant comme une panacée, si tu as porté ta nouvelle zen attitude en bandoulière… Décevant ? Seulement si tu t’es réjoui trop fort, même en secret, même in petto. Amusant ? Oui, si d’entrée tu avais admis que cela viendrait un jour. Et si, ce jour-là, tu accueilles la déception tranquillement. En pleine conscience. Tu le savais, ta l’avais accepté. Ça ne signifie rien d’autre que ceci : continue la pratique, encore et toujours. »

 

La santé comme un jardin
dont nous avons la responsabilité de prendre soin

Telle la pratique de la méditation, telle l’hygiène de vie, et tel le jardinage : un jardin n’est jamais achevé, les mauvaises herbes repoussent sans cesse, les limaces et les pucerons reviennent encore et encore, le climat fluctue, parfois trop sec, ou trop froid, ou trop humide… La vie est mouvement permanent : seul le changement persiste ! Alors oui, cent fois sur le métier remettre son ouvrage. Et sans attente ! Le jardinier, au moment des semences, programme-t-il la date de la récolte ? Non ! Le temps du vivant nous échappe, nous n’avons pas prise dessus ; la vie suit son cours, avec ou sans nous, voire en dépit de nous. Pour autant, serait-ce une raison de ne pas prendre soin de ce jardin-là ?

 

Pourrions-nous cheminer ce chemin d’hygiène vitale à la manière d’un enfant qui apprend à marcher ? Tomber, inévitablement, et simplement nous relever et poursuivre, sans jugement, sans découragement, sans rage ni désespoir, sans attente même ! Faire simplement cette expérience, en toute humilité, et avec douceur envers soi, sans notion de réussite ou d’échec. En cela, répondre à l’appel de la Vie qui nous invite à avancer, cheminer, grandir, évoluer, être enseigné, être transformé… « Être et devenir ».

 

L’hygiène de vie en pratique : fermeté et douceur avec soi-même

Comment cela peut-il se traduire concrètement ? Je vous propose ici quelques ressources pour soutenir cette ascèse

  • Ne pas vouloir tout changer d’un coup ! Un petit pas après l’autre. Préférer la mise en place modeste d’un ou deux axes, simples et accessibles. L’enjeu réside dans l’assiduité et la persévérance.

Choisissez, au niveau alimentaire par exemple : un axe nutritionnel (apporter des oméga 3, ou des supers aliments – graines germées, algues marines, lactofermentés – au quotidien) ou un axe diététique (réduire ou supprimer les excitants, le sucre, les produits laitiers, instaurer une monodiète, un jeûne intermittent…)

Ou encore : choisissez de vous donner un « temps pour soi », un rendez-vous  avec vous-même (de mouvement, de respiration, de connexion à la nature, de créativité…) chaque jour, même court.

 

  • Se proposer ces changements comme une expérience : que se passerait-il si je faisais ceci, ou cela ? Pour désamorcer les attentes tout en restant attentif à ce qui est et se transforme.

Tenez un journal de bord, un cahier d’expérience, pour consigner vos observations.

 

  • Faire de ces choix d’hygiène une priorité : rien n’est plus important que ça, car vous avez choisi de vous le donner. Le reste (le travail, la famille, les sollicitations relationnelles et sociales…) vient après. Le reste, le monde extérieur (par opposition à votre jardin intérieur) recevra, s’il est disponible, les fruits de ce beau jardin intérieur. En ce sens, vous retrouvez votre souveraineté. Sans rigidité, sans tension, avec une juste mesure, mais fermement.

Et si vous constatez que le choix de départ n’est pas ou plus pertinent, vous pouvez l’ajuster. A chaque instant.

Dans l’idée, il ne s’agit pas de renoncer au monde ; plutôt d’aller à la rencontre du monde à partir d’un espace intérieur soigné (dont on a pris soin, qui est nourri, stable – relativement), dans cette posture d’être une contribution, et non comme un vampire qui vient y chercher ce qui lui manque si cruellement. Les possibilités relationnelles seront tellement différentes !

Pourquoi ne pas vous mettre des alertes, des notifications, des post-it ou des pense-bêtes pour vous rappeler cette priorité ?

 

  • Se remercier, souvent (quotidiennement) des choix posés, des efforts mobilisés pour les mettre en œuvre. S’ouvrir à la gratitude pour soi-même de simplement faire de son mieux. Et observer alors à quel point la vie toute entière vous soutient dans ce chemin. Constater que plus on l’emprunte, plus il devient aisé.

Faites-vous le cadeau d’un journal de gratitude : notez-y chaque soir vos « merci » pour vous-même et pour la vie. C’est une manière de donner la main à cet enfant qui apprend à marcher, une manière simple et joyeuse de vous donner du soutien, de l’attention, de la présence. Il semble que les plantes poussent mieux quand on leur parle gentiment !

 

Cela n’a l’air de rien, on est bien loin des défis héroïques ou improbables qui pourraient faire le buzz sur les réseaux sociaux ! Ou peut-être cela vous parait-il déjà beaucoup, et même inaccessible. Mon témoignage est que ces clés toutes simples peuvent changer votre vie, dans toutes ses dimensions.

 

Dans ce chemin, le naturopathe est là pour vous accompagner, vous guider, vous soutenir, aussi bien sur le choix des changements potentiellement bénéfiques pour vous que sur la persévérance à les mettre en place, un petit pas après l’autre, et à les maintenir dans la durée.

 

Pour cela aussi, l’accompagnement naturopathique s’entend sur la durée. Ce n’est pas une consultation unique qui propose des solutions miraculeuses. C’est un chemin de soi vers soi, à son rythme et individualisé, qui s’inscrit dans le temps jusqu’à l’autonomie.

 

Il existe également une autre ressource pour sortir des habitudes routinières de fonctionnement et mettre en place des changements durables : le déconditionnement des points de vue et des croyances au niveau de la conscience, et la réactualisation des mémoires cellulaires. C’est l’objet des processus d’Access Consciousness, et en particulier du processus Access Bars qui peut être un excellent moyen d’accompagner et de faciliter la mise en place d’une nouvelle hygiène de vie. Dans cette perspective holistique, il vous est donné de lever les entraves conscientes et inconscientes afin d’accéder à la santé et la qualité de vie auxquelles vous aspirez.


Lire les commentaires (0)

Articles similaires


Soyez le premier à réagir

Ne sera pas publié

Envoyé !

Derniers articles

À la une

Quels mécanismes régulent la satiété ?

25 Avr 2023

Le rapport à l’alimentation pourrait (devrait-il ?) être simple, évident : je mange quand j’ai faim, quand je n’ai plus faim j’arrête de manger. Pour autant, pour bon nombre d’entre nous, cette évi...

Comment utiliser les hydrolats aromatiques ?

17 Avr 2024

Qu’est-ce qu’un hydrolat aromatique ?
Hydrolat ou eau florale, il s’agit de l’eau qui a servi à la distillation de l’huile essentielle correspondante et qui,...

La douche nasale, une hygiène corporelle méconnue ?

10 Mar 2024

Appelée Jala Neti dans la tradition ayurvédique, la douche nasale est une pratique d’hygiène simple, accessible et pleine de vertus. Que gagnerions-nous à la...

Catégories